Non classé

La laine dans le monde des couches lavables

Vous avez vu sur les sites de vente de couches lavables des shorties et des couches en laine ? Mais la laine sert à faire des pulls pas des couches ! Non ? A quoi servent ces fameux shorties ? Quel sont leurs intérêts par rapport aux surcouches en PUL ? Comment les entretenir ? Est-ce facile ? Qu’est ce que la lanoline ? On vous dit tout dans cet article.

La laine? Qu’est ce que c’est ?

La laine est un matériau d’origine animale, (le plus souvent il s’agit de poils de mouton), dont les propriétés sont largement méconnues. La laine est utilisée par les amateurs de produits naturels et pour ses divers capacités. En matière de couches lavables la laine à bien des avantages, que je vous propose de découvrir ici. Mais nous parlerons aussi des différents produits en laine qui existent dans le monde de la couche lavable, et nous finirons sur l’entretien particulier de cette matière tellement spéciale.

Les caractéristiques de la laine

J’ai déjà parlé des différentes caractéristiques de la laine dans l’article consacré aux matières mais je vais redétailler les différents éléments ici.

Thermorégulatrice

Tout d’abord la laine est une matière très aérée, ce qui en fait un très bon isolant au niveau de la température, car elle renferme environ 80 % d’air. Certes la laine tient chaud mais elle a tendance à libérer de la chaleur quand elle absorbe de l’humidité, ce qui permet d’utiliser des couvres couches en laine même si il ne fait pas froid. De plus la laine contrairement aux tricots de nos mamies ne pique pas, elle est très douce, le plus souvent en laine de mérinos : une race de moutons dont la toison est particulièrement douce.

Cette aération en fait également un excellent absorbant. La laine peut retenir 30 % de son poids en eau sans sensation d’humidité, et bien d’avantage quand elle est trempée. Il suffit de laver un article en laine pour s’en convaincre !

Imperméabilité

Génial, me direz-vous mais alors pourquoi on n’en fait des imperméable et pas des absorbants ? Bonne question ! La laine est un bon absorbant mais elle ne s’entretient pas comme les fibres végétales. De plus la laine,  quand elle est encore sur le dos du mouton, est relativement imperméable (ce qui évite au mouton ne plus pouvoir se trainer quand il pleut) grâce à une substance secrétée par sa peau : le suint à partir duquel on produit la LANOLINE ou graisse ou cire de laine. Je reviendrais plus tard sur la lanoline (ICI). Mais sachez toutefois que la laine avant d’être tondue en est enduite ce qui la rend plus ou moins imperméable. Et c’est en l’enduisant à nouveau de lanoline que l’on rend à nouveau la laine traitée et teinté la capacité de repousser l’eau. La lanoline est donc retirée à l’aide de substances chimiques pour pouvoir teindre la laine par exemple. Grâce à l’association laine + lanoline on obtient donc une matière qui repousse l’eau (hydrofuge) un peu absorbante malgré tout et respirante. C’est à dire que quand vous utiliser une surcouche en laine (voir les différents exemples ICI) et que bébé aura bien mouillé sa couche, vous pourrez éventuellement sentir une légère humidité au travers du tissus mais ses vêtements ne seront pas mouillés. (Avouons-le c’est un peu surprenant au début !).

Auto-nettoyante

C’est également grâce à la lanoline qui recouvre les fibres que la laine ne se trempe pas et qu’elle se salit très peu. Et c’est là un autre avantage indéniable des couvre- couche en laine! On ne les lave pas aussi souvent que ceux en PUL. Loin de là ! La laine va absorber une partie de l’humidité. Soit ! et bien il suffit de la faire sécher, et surtout l’aérer si possible, quelques heures avant de pouvoir l’utiliser à nouveau! Je vous détaille comment entretenir vos couvre couches en laine ICI.

Le feutrage

Une autre caractéristique intéressante de la laine est sa capacité à feutrer. Si je dis intéressante et pas formidable, c’est parce que cette capacité même si elle permet de créer des matériaux intéressants comme ben… la laine feutrée, le feutre.. et … voilà… qui sont des matières très chouettes, cette capacité peut aussi et surtout nous causer bien des ennuis.

Le feutrage c’est la capacité des fibres animales à s’agglomérer grâce à une action mécanique, ce qui permet de créer des étoffes sans filatures ni tissage (merci Larousse!). Donc en gros si vous frotter trop fort votre laine tricotée ou que vous la lavez en machine avec un trop grand nombre de tour/minutes ou trop chaud, elle va feutrée, c’est à dire rétrécir et épaissir. C’est également à cause de cette caractéristique que se forment les fameuses bouloches. Youpi !

Naturelle mais non vegan

En effet quoi de plus naturel que la laine ? Toutefois il faut distinguer naturel et écologique, naturel et « bon pour la santé ». Les gens en général ont souvent tendance à faire l’amalgame. Toutefois la laine est une matière qui comme nous l’avons vu à de nombreuses qualités. Certaines personnes peuvent craindre le contact avec la laine rustique mais elle n’est pas allergisante comme le sont d’autres matériaux. Et l’allergie à la lanoline reste très rare. Les produits en laine destinés aux tous petits sont réalisés dans une laine fine, souvent du mérinos, très douce.

Bien que les laines utilisées pour les couches lavables soient souvent éthiques, l’élevage des moutons n’est pas toujours bientraitant envers ces animaux. Certaines pratiques comme le mulesing sont même cruelles, et bien que les pratiques évoluent il est difficile de s’assurer des qualités écologiques et éthiques de la laine… Pour en savoir plus je vous invite à consulter la partie consacrée à la laine dans notre article sur les matières.

Prix et durabilité

La laine n’est malheureusement pas un matériau bon marché. Le fait est que souvent, la laine utilisée dans les couches lavables est de la laine de qualité, fine, traitée avec des teintures respectueuses de l’environnement et de la peau et parfois même éthique. On ne trouve pas de laine chinoise à bas coût… Bien entretenues, vos couches en laine peuvent durer longtemps mais sachez qu’avec les frottements la laine à tendance à feutrer, notamment au niveau de l’entrejambe, et surtout quand elle est tricotée. Les produits en interlock sont déjà un peu feutrés d’origine et subissent moins de modifications à l’usage. Le feutrage augmente la perméabilité, ce qui est bien mais rend la laine moins souple. Les couvres-couches en laine durent souvent dans le temps, soit parce que comme ceux en PUL ils sont évolutifs soit parce que la matière très souple s’ajuste longtemps à bébé. Cela dit elle se revend bien et relativement chère si elle est en bonne état.

Comptez entre 30 et 50 euros pour un shorty et entre 50 et 70 euros pour des articles entièrement fait à la main.

Tout ca pour dire que la qualité a un coût mais qui à mon sens est compensé par les différentes qualités de ce matériau si spécial !

Les différents produits en laine

La laine non cardée et les voiles en laine

Laine non cardée Popolini

On trouve de un produit intéressant pour traiter les rougeurs de bébé, il s’agit de laine non cardée. C’est donc de la pure laine qui a été lavée mais non traitée, et qui conserve de ce fait la lanoline. On place donc une partie de cet amas de poils dans le fond de la couche au contact de la peau. Il est même possible de la réutiliser 2 ou 3 fois en la rinçant et en la laissant sécher de préférence au soleil.

Il existe aussi des voiles en laine de la marque Canadienne Bloome et chez l’allemande Wikkelkinner. Ils assurent un effet « au sec », et peuvent se substituer au voiles en polaire, en éloignant l’humidité de la peau. Ils peuvent aussi être lanolisés.

La lanoline

La lanoline est l’équivalent du sébum humain chez les animaux à laine. Une cire assez pâteuse, voir compact  à température ambiante.

Cette substance à l’odeur particulière (moi j’adore mais certains n’aiment pas) se retrouve dans de nombreux produits cosmétiques et dans les crèmes pour l’allaitement la plus connue étant Lansinoh® et dans les crèmes de change, la plus connue étant Bepanthen® (que accessoirement je ne vous recommande pas).

La lanoline possède des propriétés  hydratantes, émollientes, apaisantes et réparatrices toutefois évitez de l’utiliser directement sur la peau de bébé

Il y a plusieurs types de lanoline qui n’ont pas toutes la même consistance  du fait des traitements subis. Je vous conseille de choisir une lanoline spéciale pour les couches lavable. Toutefois, j’ai régulièrement lu des témoignages confirmant que l’on peut par exemple utiliser de la pommade lansinoh pour lanoliser ses couches, ou de la lanoline destinée à la fabrication de cosmétiques maison.

Les différents types de lanoline

Il y a donc les traitements à base de lanoline appelés « Imprégnation« ou cure. J’ai notamment testé celle de la marque allemande Ulrich. Les traitements ont peu d’odeur et sont très facile à utiliser. C’est à dire qu’il faut diluer le produit dans de l’eau tiède dans laquelle vous trempez vos lainages quelques heures, avant de les presser délicatement pour en extraire l’eau (voir technique d’essorage) et de les faire sécher (à plat).

On trouve aussi de la lanoline solide pour les couches. J’ai trouvé la mienne sur Tous en couche. Elle est parfumée. J’aime beaucoup l’odeur de la lanoline (si vous voulez avoir une idée de l’odeur je vous conseille de sniffer un tube de Bepanthen). La marque propose plusieurs parfums, et le mien sent juste trop bon ! Par contre la lanoline solide est plus compliqué d’utilisation, bien qu’elle serait plus efficace bien utilisée. J’ai appris à m’en servir grâce à l’excellent groupe Facebook québécois : Les fées d’la laine qui fait consensus. Pour en savoir plus rendez-vous à la rubrique Lanolisation dans Entretien.

Il existe de la lanoline végétale vendu par la Ch’tite couche.

Lanoline végétale la Ch’tite couche

Les couvres couches

Les shorties

Les shorties sont des shorts de protection entièrement en laine, on les enfile par dessus des langes, des plates/préplates ou couches classiques. Ils comportent la plupart du temps deux épaisseurs de tissus tricotés. Leur gros avantage est de ne pas comporter d’élastiques, ni au niveau des cuisses ni à la taille, très doux et très confortable pour bébé donc. La laine tricotée est à la fois souple et extensible au niveau des côtes de la taille et des cuisses, ce qui permet un très bon ajustement, et également les rend utilisables longtemps. Il sont souvent dotés d’une taille très haute qui permet de bien recouvrir l’absorbant (même si il est très épais). Si vous utilisez un body avec  mettez le par DESSUS, sinon il sera trempé. Cela dit il faut prévoir large ou prévoir un body en laine. Toutefois les bodies sont loin d’être indispensable avec les shorties puisqu’il sont très couvrants et recouvrent un bonne partie du torse de bébé.

De mon point de vue c’est une parfaite solution pour la nuit car malgré leur confort ils sont encombrants, notamment chez les marques anciennes, comme Disana ou Popolini qui proposent des modèles larges et unis.

De nouvelles marques ont lancé des modèles plus fins et esthétiques qui ont l’avantage de mieux passer sous les pyjamas et d’offrir une contention à l’absorbant qui se trouve en dessous. Ce qui évite par exemple que le lange se casse la figure quand bébé court partout dans la maison. Ces nouveaux modèles sont souvent recouverts de jersey de coton, extensibles et colorés, comme chez Bambi Roxy (Slovaquie) ou Anavy (Pologne). Les Shorties Petits Lulu (République Tchèque) quand à eux sont en interlock : entièrement en laine mais avec des motifs. Les canadiennes Bloome et Bumby Wool proposent des shorties au design original et aux coupes modernes. Les couturières françaises se mettent également aux shorties en laine, on n’en trouve par exemple chez la Ch’tite couche et Fawn langes.

Le fait que les shorties s’enfilent est surement un grand avantage pour un enfant qui veut s’habiller seul, ou qui sait simplement se tenir debout. Toutefois pour de tout petits bébés, je préfère utiliser des couvres couches qui s’ouvrent je trouve cela plus facile et ça évite de trop les manipuler et de créer des tensions.

Les Longuies

Les longuies sont des pantalons de laine doublés. Comme les shorties il en existent recouverts de jersey de coton ou unis. La plupart du temps la partie doublée ne se situe qu’au niveau de l’absorbant que l’on place en dessous. Leur gros avantage est qu’il est inutile de mettre un pantalon ou des collants par dessus l’imperméable, puisque dans ce cas l’imperméable est un vrai vêtement. Pour moi c’est le bas de pyjama parfait. De plus les bodies ne sont pas utiles car comme pour les shorty, les Longuies ont souvent la taille très haute, ce qui évitent aux bébés de se retrouver avec le dos ou le ventre à l’air !

Il est aussi bien sur possible de tricoter vous même vos longuies et shorties. Il vous suffit pour cela de trouver un patron (ce qui n’est pas nécessairement le plus évident) et de trouver de la laine vierge ou du 100% pure laine. J’ai acheté la mienne chez Belle Laine à Limoges mais d’autres boutiques en ligne existent. Je vous conseille de doubler la « wet zone » ou « zone mouillée » qui correspond à l’entrejambe. Pour un meilleur séchage je n’ai pas cousu les deux parties et j’ai donc une sorte de doublure (il est également possible d’acheter ce type d’article chez la Ch’tite couche par exemple) et un shorty. J’ai un peu oublié de changer d’aiguille pour faire les côtes il n’est donc pas très ajusté, je trouve également qu’il manque un peut de hauteur. A part ça il est aussi efficace que ceux que j’ai acheté.

Les couvres couche laine feutrées, tricotée, bouillie ou tissée

On trouve assez peu de culottes en laine feutrée. Disana en produit, ainsi qu’une petite marque française : Marmottons. Elles ressemblent à des couches TE2 en PUL, et sont à scratchs et en multi-tailles.

Les culottes en laine tricotée sont plus courantes. On en trouve chez des marques comme la polonaise Magaby, ou chez des créatrices françaises comme Woolilie. Anavy fait aussi des culottes TE2 en laine recouvertes de jolis jersey de coton.

La marque polonaise Doodush produit des culottes 100% laine tissée, avec ou sans broderie qui sont très esthétique. Certaines de leurs couches ont également des ajouts de tissus d’échrpes Lennylamb, une marque que j’aime beaucoup pour ses très beaux jacquards, et ses couleurs chatoyantes.

La créatrice française et par ailleurs monitrice de portage TELP (Transmettre en semble le portage) Bulle à malice propose également des TE2 en laine bouillie.

Ces culottes ont l’avantage de pouvoir s’utiliser avec des inserts ou des prépliés, comme les culottes en PUL.

Les langes à nouer et contours en laine

Beaucoup plus confidentiel ont trouve aussi des imperméables en laine inspirés des absorbants. On trouve notamment des langes à nouer en laine chez la marque allemande Glück Windel… Qui sont composé de deux épaisseurs fines de laine tricotée et qui se nouent par dessus un absorbant (et qui est tellement confidentiel que j’ai passer plus d’une heure à faire des recherche pour remettre la main dessus!). De la même façon la marque canadienne Echo écolo propose des contours en laine feutrée qui s’attachent autour de bébé par dessus l’absorbant à l’aide d’un snappi.

Les protections HNI

Il existe aussi des protections HNI (Hygiène naturelle infantile) très simples qui permette de garder l’humidité dans la couche ! Il s’agit d’un simple rectangle de laine feutrée retenu à la taille par une bande élastique, cela la rend très facile à enlever pour laisser bébé faire ses besoins.

Les TE3

Ont trouve aussi des TE3 entièrement en laine, la créatrice Josylaine en propose, la nacelle s’attache dans la culotte grâce à de pressions. Une autre marque propose une solution innovante: Culla di Teby la marque italienne montante de TE3 propose des nacelles en laine feutrée à placer dans des culottes en coton ! J’ai découvert en faisant cet article la marque Allemande Windelmanufaktur qui m’a interpellé pour la diversité des finitions TE3 qu’elle propose. C’est à dire des culottes dans divers matériaux : tissus d’écharpe, coton, lin et laine, associé à des nacelles en PUL en tencel et également en laine feutrée.

Les absorbants en laine

La laine n’est pas très utilisée en temps qu’absorbant mais on en trouve quelques fois mélangé à d’autres fibres dans des absorbants. On trouve par exemple chez les marque canadienne Echo écolo et Arigalie des plates Bambou/mérino, et chez La Ch’tite couche des prépliés mérinos/modal/coton.

Entretien

Pour cette rubrique je me suis principalement appuyée sur le travail du groupe Facebook « les fées d’la laine« 

Le lavage

Laver sa laine n’a rien de compliqué, simplement il faut éviter les chocs de température et de trop la rudoyer ce qui aurait pour effet de la faire feutrer et donc rétrécir et épaissir.

La laine n’a pas besoin d’être lavée après chaque utilisation, c’est son principal avantage. Si une selle déborde il est possible de laver uniquement la tâche. Toutefois si votre shorty ou votre couvre-couche en laine commence à sentir mauvais, ou en cas de selle explosive il est temps de la laver, le reste du temps il vous suffit de l’aérer et de la faire sécher.

Les articles en laine interlock passent à la machine en cycle délicat ou laine. Les articles en tricot eux devraient toujours être lavés à la main car ils feutrent plus facilement que ceux en interlock. Le plus judicieux reste de suivre les instructions du fabricant.

Dans tout les cas il vous faudra utiliser une lessive adaptée. La laine est une matière organique plus proche des cheveux que des fibres végétales comme le coton ou le chanvre. Les lessives pour la laine sont tout à fait adaptée mais vous pouvez aussi utiliser un shampoing doux comme un shampoing pour bébé par exemple.

De plus la laine devrait toujours être lavée à froid ou mieux, à température ambiante, en tout cas jamais au dessus de 40 degrés pour limiter les risques de feutrage. Les chocs thermiques lui sont particulièrement néfastes !

  • Remplissez une bassine ou un évier avec de l’eau tiède, suffisamment pour recouvrir vos articles en laine. Ajoutez ensuite la quantité de savon à laine adaptée et diluer la (consultez la notice)
  • Placez la laine dans l’eau. Vous pouvez la malaxez doucement pour faire pénétrer l’eau jusqu’à ce qu’elle soit trempée
  • Laissez agir quelques instants (pas des heures non plus hein ! 15 min c’est bien)
  • Si votre laine à des tâches vous pouvez la « manipuler doucement pour les éliminer »
  • Vous pouvez ensuite vider l’eau et rincer abondamment avec de l’eau tiède
  • Vous pouvez ensuite sécher votre article en laine ou passer directement à la lanolisation

Le lavage enlève toute ou une partie au moins de la lanoline, à vous de voir si vous devez la relanoliser à chaque fois. Les shorties peuvent même être utilisés sans lanoline avec un absorbant très efficace en dessous mais ils seront moins imperméables.

Lanolisation avec de la lanoline solide

Une lanolisation se fait sur une laine propre, mouillée ou sèche.

Tout d’abord il s’agit de dissoudre la lanoline dans de l’eau. La lanoline étant un corps gras on peut la faire fondre dans de l’eau chaude mais elle restera en surface. Pour la diluer il faut donc utiliser un produit tensio-actif, tel que de la lessive spéciale laine, du shampoing pour bébé, du savon à la glycérine ou mieux des cubes émulsifiants. J’avoue que la première fois je n’ai pas réussi. Trop pressée je n’ai pas patienté que mes cubes soient bien dissous et je me suis retrouvée avec des sortes de boules de lanoline sur mon shorty. Rien de très grave, l’imperméabilité était faite et après la première nuit il n’y paraissait plus (et ma fille avait les jambes toute douces!). Donc :

  • Dissoudre un tensio-actif (une cuillère à soupe à peu près) dans un verre d’eau très chaude (c’est beaucoup plus facile dans une petite quantité d’eau)
  • Rajouter une cuillère à café de lanoline solide (pas une cuillère super pleine!) pour 1 vêtement de bébé
  • Ensuite vider votre solution qui doit être laiteuse dans une bassine et rajouter petit à petit de l’eau tiède en quantité suffisante pour immerger votre linge
  • Faite tremper vos laines dans la bassine au moins 30 minutes. Pour la suite: voir essorage/séchage

Essorage/Séchage

Pour essorer la laine, pas question de la tordre comme vous le feriez d’un torchon ou même d’un T-shirt. Cela déformerait votre lainage. Vous pouvez toutefois presser fortement la laine dans un évier pour enlever le gros de l’eau. Le plus simple pour enlever un maximum d’eau est d’utiliser une serviette.

Placer votre lainage sur le bord d’une serviette et rouler la sur elle-même. Vous pouvez marcher sur la serviette pour extraire l’eau de la laine, elle va passer dans la serviette en coton. Vous pouvez réutiliser la serviette sur sa partie sèche pour enlever le plus d’eau possible avant de faire sécher votre linge à plat (le suspendre le déformerait).

Ne passer jamais votre article au sèche linge! 😉

Et vous, vous aimez la laine pour vos couches lavables ?

2 réflexions au sujet de “La laine dans le monde des couches lavables”

  1. Merci pour cet article super intéressant ! J’ai trouvé culottes et sarouel en laine vierge feutrée fine chez Couchyssim. Ça marche bien pour le moment et elles me réconcilient avec la laine car pas besoin de lanolisation au début

    1. Oui ! les créateurs sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la confection d’article en laine vierge et ça c’est super! Pour la lanolisation c’est un coup de main à prendre mais c’est sur qu’on s’en passe bien! Sinon les préparations comme celle de chez Ulrich simplifient grandement la tâche ^^!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *